L'observation et la supervision météorologique datent de la première révolution agricole au néolithique afin d'organiser les pâturages, les semis, les récoltes... Les révolutions techniques et agricoles ont eu un fort impact sur le climat participant au réchauffement climatique à travers la pollution de l'air, des sols et des mers. Ces modifications climatiques ont été provoquées par le développement des transports, de l'agriculture intensive et par l'usage des pesticides. Aujourd'hui, les techniques de modification du climat proposent de révolutionner l'agriculture et de « réparer » le climat par les technologies de géo-ingénierie solaire. Ces techniques de modification du rayonnement solaire (SRM) proposent de lutter contre le réchauffement climatique en refroidissant l'atmosphère. La diffusion de particules de soufre dans l'atmosphère permettrait -- en théorie -- d'augmenter l'albedo et ainsi de diminuer la température du globe. L'injection de particules de soufre dans l'atmosphère aura des répercussions sur le trou dans la couche d'ozone, l'environnement, l'acidité des océans, des effets secondaires avérés sur la qualité de l'air ainsi qu'un rattrapage thermique en cas d'arrêt. Cela impactera fortement le climat, l'agriculture, le paysage, l'architecture, le ciel... Ces expérimentations pourraient voir le jour rapidement si nos efforts de diminution des émissions de GES ne sont pas probants, le GIEC n'encourage pas le développement de ces technologies, mais vu la situation écologique, le groupe d'experts ne dissuadent pas non plus, partant du principe que toutes les solutions doivent être envisagées face à l'urgence climatique. Quel sera la qualité de notre environnement dans un tel climat artificiel et domestiqué ? À quoi ressembleront nos paysages, nos nuits, nos saisons et comment l'architecture et les infrastructures s'adapteront à ces bouleversements ?
Cli-Fi post-apo
Le genre narratif du climat-fiction post-apocalyptique propose de projeter les spectateurs dans une dystopie d'un effondrement social et climatique bien souvent technocratique. Ces fictions permettent des prises de conscience collectives mais peuvent aussi avoir un effet anxiogène ou encore générer une distanciation passive, donnant l'impression que « ça n'arrivera jamais ». L'enjeu, pour les auteurs, réside dans la sensibilisation d'un public non averti aux problématiques écologiques. Les fictions Soleil vert et Don't look up séparées d'un demi siècle, sont deux exemples de cli-fi post-apo qui mettent entre parenthèse notre prise de conscience collective - ou non - de l'urgence climatique (Image
.1 : Soleil vert, 1973).
L'action de Soleil vert se situe en 2022, l'épuisement des ressources a conduit à une pollution mondiale et à une augmentation de la température à 33°C. L'agriculture et le vivant n'ont pas résisté, la surpopulation est réduite au rationnement d'une alimentation de synthèse à base de soja. L'enquête du personnage principal, révèle que l'alimentation distribuée, et qui prend la forme de pastilles vertes, provient du recyclage des cadavres de volontaires euthanasiés. Ce film emblématique est issu du roman Make room! Make room!, où l'explosion démographique, par rejet de la contraception, aboutie à un entassement de la population. Les problèmes liés à la pollution et à l'agriculture intensive seront ajoutés au scénario du film, diffusé en 1973 dans un contexte socio-politique idéal, favorisant un début de prise de conscience collective des enjeux climatiques. Cinquante ans plus tard nous y sommes ; la surpopulation, la pollution et l'augmentation des températures mondiales annoncées menacent notre civilisation. Pourtant, la prise de conscience collective qui peut mener à l'action politique rencontre de nouveaux enjeux : l'influence des médias, des intérêts politiques, la naissance de post-vérités, le replis sur soi générés par les outils numériques... Ces effets secondaires liés au développement des outils sont illustrés dans le film Don't look up sorti fin 2021. (Image
.2 : Don't look up, 2021). Il décrit l'échec des scientifiques à sensibiliser le public et les dirigeants aux urgences climatiques. Leur message est ignoré, déformé et instrumentalisé par les journalistes et les acteurs politiques sur les réseaux sociaux. De là, émergent des post-vérités médiatiques qui détournent le propos générant une inaction politique. Une solution technologique risquée se profile par interêts économiques et politiques, mais elle échoue et le monde s'écroule.
Spéculation climatique
Les homogenitus sont des nuages générés par les activités humaines. Le projet de recherche Homogenitus, entre art et design spéculatif, interroge ces technologies de géo-ingénierie solaire (GIS) qui sont actuellement au stade expérimental. Ces solutions pourraient se développer rapidement dans un futur proche pour freiner, de manière radicale, le réchauffement climatique. Ce projet de design spéculatif nous projette au stade de la commercialisation et de l'industrialisation de ces technologies afin de nous confronter au mutations qu'elles engendreront. Homogenitus interroge l'impact du rayonnement solaire sur nos cultures à l'échelle du paysage, de l'architecture et de l'habitat, en présentant une fiction spéculative à travers la start-up française Nubus basée sur des technologies existantes et en cours de développement. Ces entités controversées réelles (ScoPex) et fictionnelles (Nubus) tentent de réparer le climat en générant des nuages anthropogéniques composés de particules soufrées qui promettent de créer une couverture nuageuse protectrice face aux rayons solaires pour augmenter l'albédo. Nubus est présentée dans un contexte scientifique (à l'École Normale Supérieure, et à l'Université d'Evry) afin de tester la crédibilité de la technologie mais aussi l'adhésion du public. Pour cela un questionnaire a permis de mesurer le taux d'adhésion à la start-up Nubus ainsi qu'à ses promesses. (Image
. 3 : http://www.nubus.fr Marie-julie Bourgeois 2021).
« Suite au visionnage du film promotionnel Nubus, sur un échantillon de 34 personnes interrogées lors de la première exposition du projet à l'ENS de Paris-Saclay lors de l'exposition Curiositas/festival Némo, 35% souhaitent contribuer à optimiser le climat, 24% sont prêt à installer un module Nubus, 26% sont favorables à un climat plus frais, et 21% souhaitent un ciel plus bleu. En conclusion, un pourcentage relativement fort est enclin à participer à l'optimisation du climat pour favoriser la fraîcheur et le bleu du ciel. Bien que majoritairement (100%) des sondés estiment que la GIS et la SRM semblent dangereuses. (Image
.4 : Graffity à Londres Regent\'s canal », Banksy 2009).
Nos idéologies, nos croyances, nos savoirs sont mis à mal au sein des crises sans fin que nous traversons : du climat, de la santé, du vivant, de l'économie, des institutions et particulièrement de la science. À l'heure où les technologies et les réseaux sociaux permettent des actions collaboratives in-situ, ex-situ, et un partage des outils interactifs, nous interrogerons les méthodes de sensibilisations ; entre fiction et post-vérités. Les problématiques climatiques sont fréquemment abordées de façon dramatique, générant divers typologies de réactions : alarmés, inquiets, prudents, non-engagés, peu convaincus, et contradicteurs. Prise de conscience et actions collectives sont les facteurs déterminants pour réduire les GES, or les projets de GIS risquent quant à eux, de freiner ces efforts en proposant des pistes alternatives. Homogenitus propose une prise de position moins culpabilisante ou anxiogène en tournant en dérision la recherche de solutions technologiques. Entre les solutions qui n'en sont pas, où le remède est pire que le mal, le déni voire la contre-action, les actions massives qu'elles soient positives ou négatives ont un impact fort sur le climat. Le trou dans la couche d'ozone, ainsi que le phénomène de rebond décrit par William Stanley Jevons, sont des exemples significatifs des dimensions exponentielles que peuvent prendre certaines décisions en matière de gestion des ressources et d'énergie. Robert Gifford observe sept barrières psychologiques à l'inaction écologique : limites de la cognition, points de vue idéologiques, comparaison avec des personnes significatives, coûts, méfiance à l'égard des experts et de l'autorité, perception des risques et limites comportementales. Pour Gifford ces « dragons de l'inaction » sont les freins socio-psychologiques qui entravent une réelle action globale massive. Homogenitus propose d'aborder les menaces climatiques avec des modes de communication non culpabilisant et non-anxiogènes tels que la fiction et l'humour.
Archifiction
L'usage des dispositifs optiques, le développement des lumières artificielles et des images au sein de nos architectures interrogent nos isolements technologiques ainsi que la domestication de nos environnements. La lumière pénètre notre système optique, tout comme elle pénètre nos architectures orientées vers l'Orient et nos cultures solaires. Ces proto-architectures témoignaient déjà de l'influence des rayonnements solaires par ces édifices « versus solem orientem », orientés vers le levant. (Image
.5 : Goseck, Observatoire archéo-astronomique du néolithique, Allemagne, -7000 BC, figurant les levers et couchers de soleil au solstice d'hiver).
La pénétration des rayons lumineux dans le bâti est comparable au dispositif de la camera obscura (Image.6 : Kircher Athanasius, Camera obscura, architecture immobile, 1646). Matt Gatton interroge l'origine de cette technique optique dans les édifices de pierres érigées, les couloirs des montjoies dès le paléolithique. Ancêtre de nos outils optiques de télé-communication et de télé-vision, le spectateur s'immerge dans le circuit de ces espaces optiques « clos ». Les images et les écrans s'inscrivent dans notre rapport ancestral aux lumières naturelles et artificielles et participent aux fictions solaires. L'opacification et l'aveuglement provoqués par les dispositifs électro-optiques interrogent : comment visualiser notre avenir et nous projeter dans ce futur dérèglement du climat à travers les technologies, les médias et les fictions ? Les dispositifs à travers lesquels nous habitons l'image-lieu* d'un point de vue physiologique, culturel et idéologique influencent notre rythme biologique et notre rapport à l'environnement circadien procédant ainsi à une désynchronisation du vivant. Les crises sont multiples, la pollution s'immisce à tous les niveaux : eau, air, terre à cela s'ajoute la pollution de la nuit par la lumière, ainsi que les pollutions sonores et optiques.
Pollution optique
L'escran s'immisce dans nos espaces de vie : du salon du siècle des lumières, au canapé des foyers contemporains, nos architectures se parent de lumières électriques dans l'espace nocturne participant à redéfinir notre rapport au sommeil. (Image
.7 : Escran pare-feu (a régence carved walnut fire screen circa 1715 Sotheby's). Diminué depuis 1900 avec le développement des lumières qui prolongent la durée du jour, aujourd'hui, le sommeil « n'est plus ni nécessaire ni inévitable » dans nos sociétés qui produisent en continu et où les machines prolongent les activités dans tous les fuseaux horaires. La disparition de la mire annonce la fin de la nuit « noire » désormais polluée par les photons altérant la qualité de l'obscurité et le rythme des écosystèmes. Alors que « l'état normal du ciel, c'est la nuit... ». L'image télévisuelle perpétue la tradition du feu du foyer en s'installant au cœur des architectures et des rites familiaux. Marshall McLuhan conclu ses expériences par la correspondance du médium et du message, et par le changement d'échelle qu'ils provoquent. Les ondes alpha ont le pouvoir d'hypnotiser notre cerveau reptilien et nos capacités attentionnelles. Cette Économie de l'attention s'inscrit dans un environnement médiatique immersif qui menace nos libertés de perceptions et donc de penser et d'expression :
« À l'époque où chacun s'interroge à juste titre, sur la liberté d'expression et le rôle politique des médias dans notre société, il paraît souhaitable de s'interroger aussi sur la liberté de perception de l'individu et les menaces que fait peser sur cette liberté, l'industrialisation de la vision et de l'audition ; la pollution sonore se doublant le plus souvent d'une discrète pollution de notre vision du monde par les divers moyens de communication. »
L'industrie de la vision influence nos facultés de jugement en semant le doute dans nos esprits à travers les crises de sens et idéologiques que nous traversons. Les outils technologiques et optiques participent de ces crises de la vision. Aveuglés par nos dispositifs optiques, par l'augmentation des particules fines polluant et opacifiant l'atmosphère, comment pouvons-nous visualiser notre avenir et nous projeter dans un futur en cours d'effondrement ? Nous vivons dans des paradoxes, entre fictions, réalités et virtualités, il devient alors difficile de se repérer dans ces trois dimensions où les post-vérités fragilisent la connaissance et les méthodes scientifiques. Il nous appartient néanmoins de mettre à l'épreuve nos mythes bourgeois contemporains ; nos idéologies et nos écologies. Ces fictions climatiques interrogent les codes scientifiques et soulèvent des questions éthiques : quand les particules fines dessinent de nouvelles opacités et des micro-climats, quels en sont les enjeux perceptifs ? Ces nuages artificiels proposés par Nubus ou ScoPex redessineront le paysage à l'échelle des architectures, des villes, au-delà de nos frontières et de nos horizons.
Villes opaques et épidémies
L'année 536 a été qualifiée « pire année de l'histoire » par les archéologues. Elle marque le petit âge glaciaire provoqué par plusieurs éruptions volcaniques simultanées (en Islande, en Indonésie et/ou au Salvador). Ces éruptions volcaniques ont provoquées 18 mois d'obscurité à la surface du globe suite au dégagement acide de particules de soufre, puis les températures mondiales ont baissées de -2,5°C, occasionnant des famines, deux siècles d'épidémies de peste et la chute de plusieurs civilisations sur tous les continents. Cette période marque aussi le début de l'âge sombre du moyen-âge. Philippe Rahm rappelle les liens entre architecture, climat, éruption volcanique et épidémies : l'éruption du Tambora en 1815 a provoqué une année sans été qui a profité au choléra impactant l'architecture hygiéniste du Paris d'Haussmann. Ce même été sombre et pluvieux, dans ce contexte climatique inquiétant, un groupe d'écrivain se réuni en Suisse ; Mary Shelley écrit Frankenstein ou le Prométhée moderne, l'un des mythes fondateurs de la science fiction et Lord Byron popularise The Vampyre. Climat et fiction semblent intimement liés dans l'imaginaire narratif. En 1991, suite à l'éruption du Pinatubo, les températures ont chutées de -0,4°C sur l'ensemble du globe. Ces données météorologiques justifient les recherches en GIS et laissent entrevoir des solutions à l'augmentation des températures. Face à la menace d'un réchauffement généralisé de la planète, cette solution se profile : refroidir le climat en diffusant des particules de soufre dans l'atmosphère. Le laboratoire ScoPex basé à Cambridge, développe la SRM malgré le moratoire internationale de 2010. En France, Nubus spécule sur le potentiel de cette technologie afin de la démocratiser et de tirer profit de cette « solution miracle ». Demain si l'industrie, le transport (voiture, drone, avion...) et l'architecture s'équipent de machines à fabriquer des nuages bleus « le ciel sera plus bleu et plus frais » mais il sera également chargé en particules fines, augmentant les gênes respiratoires des habitants des villes polluées. Ces particules de soufre altéreront la qualité et la transparence de l'atmosphère, acidifiant les écosystèmes, opacifiant l'air, filtrant les rayonnements solaires au détriment du vivant et de l'agriculture. C'est l'ensemble de la biosphère qui est menacé, l'ensemble des besoins chimiques et physiologiques des espèces. Une baisse de luminosité ne va pas seulement refroidir l'atmosphère, mais va aussi diminuer les rayons UV et favoriser le développement de certains virus qui atteignent leur seuil épidémique l'hiver lorsque l'air et humide et froid. La période de pandémie due au SRAS nous rappelle notre fragilité face à ces virus respiratoires. Par ailleurs, la saturation de l'atmosphère en particules soufrées, aura un impact sur sa transparence risquant de diminuer la visibilité du lointain, ce qui, à forte concentration, ne manquera pas de redéfinir le paysage, le design des villes, l'architecture et l'urbanisme. L'atmosphère étant notre bien commun, des tensions géopolitiques surgiront si certain pays s'engagent dans cette course aux géotechnologies solaires.
La terre ne tourne pas rond
La phénoménologie d'Edmund Husserl, définie notre perception du monde selon une observation intuitive et primordiale selon laquelle La Terre ne se meut pas :
« La Terre elle-même dans sa forme originaire de représentation ne se meut ni n'est en repos, c'est d'abord par rapport à elle que mouvement et repos prennent sens. »
L'approche philosophique d'Husserl questionne la perception de ces phénomènes qui nous apparaissent et qui basent notre relation inconsciente aux éléments. (Image
.8 : La Création du monde, Jérôme Bosch, \~1500). Il ne remet pas en question les relations astrophysiques entre les sphères célestes mais interroge notre vision sensorielle du monde. Pourtant aujourd'hui les idéologies sont en pleine crise de sens, les post-vérités émergent plus vite que l'information fact-checked. Dès qu'elle apparaît, l'information est aussitôt relayée par les médias et les automédias, transportant déjà en elle son potentiel de mutabilité. D'après l'Ifop : 9% des français pensent qu'« il est possible que la Terre soit plate et non pas ronde comme on nous le dit depuis l'école ». Le savoir, la science et le système éducatif sont donc remis en question par ces croyances. Les théories complotistes, ainsi que les post-vérités, intègrent des dimensions idéologiques, politiques, communautaires, psychologiques et s'appuient sur des amertumes et des ressentiments.
Post-réalisme
La fiction est donc un outil puissant, dangereux, qui peut être détourné à des fins politiques. Don't look up illustre le potentiel d'influence des opinions et des prises de position par rapport à une prévision scientifique imminente qui menace la population mondiale. Cette métaphore du changement climatique nous alerte sur le caractère insaisissable des fictions par rapport aux faits scientifiques. Homogenitus sensibilise au déploiement des technologies de GIS à travers une fiction réaliste. La pataphysique, issue des mouvements littéraires modernes surréalistes, propose une « science des solutions imaginaires qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité ». Les problématiques climatiques sont majoritairement abordées de façon dramatique, générant diverses typologies de réactions : alarmés, inquiets, prudents, non-engagés, peu convaincus, et contradicteurs. L'impact de l'homme dans son rapport à l'environnement climatique est au cœur du projet de recherche Homogenitus, initié en 2020, il traite des météores générés par la main de l'homme, ainsi que de la génération de nuages anthropogéniques. Nubus avance des solutions ironiques et technocratiques promettant à chacun de générer son propre nuage, ce qui aura pour effet de modifier notre paysage : les utilisateurs de Nubus peuvent repeindre le ciel en bleu pour un climat plus frais...
Le cybernétisme de Norbert Wiener portait déjà en germe les problématiques humanistes et éthiques que soulèvent l'usage de l'informatique et des technologies. Dès les années 1970, Ivan Illich identifie des menaces sur nos civilisations dont la surcroissance sur l'environnement ainsi qu'une prise de l'outil sur l'homme. Au culte de la croissance et la menace de l'apocalypse technocratique, Illich oppose la société conviviale et sobre du bien-vivre ensemble à travers des outils conviviaux. (Image
.9 : La naissance du monde, in Musurgia Universalis, Athanasius Kircher, 1650). Nous envisagerons les outils médiatiques et numériques comme des moyens d'aborder les sujets de société avec distance critique et projection spéculative et nous gageons que les outils jouent un rôle majeur dans les prises de décisions politiques et collectives. Face aux différentes crises que nous traversons nous devons partir en quête d'harmonie, cette notion philosophique quasi spirituelle organisait les sphères célestes dès Pythagore ; entre musique, nombres, couleur et astronomie, l'harmonie rythmait déjà la santé mentale et physique des hommes dès l'Antiquité. L'harmonie homme-nature avec sobriété et distance critique permettrait, à travers la fiction et l'humour, d'aborder les problématiques climatiques sur fond de vérité. Le collectif d'activistes fakeCloud dénonce les projets de GIS/SRM et les manipulations climatiques, la campagne de sensibilisation propose d'aborder les problématiques écologiques en proposant un décalage à travers des jeux de mots, de l\'ironie, des détournement et des références à l'actualité scientifique (Image.10 : http://www.fakecloud.fr - Collectif d'activistes, Marie-julie Bourgeois, 2021).
\